Dire adieu à la maison du bonheur
Au moment où je commence ces lignes je suis sur la route qui me mènera là-bas. Là-bas dans la maison du bonheur. Pour une dernière fois. Une toute dernière fois. Mon coeur se sert déjà à cette idée. Lui dire au revoir.
20 ans que cette maison me voit grandir. 20 ans qu’on partage de grands moments en famille. On choisit pas ses parents, on choisit pas sa famille, mais si j’avais pu, j’aurais choisi la même.
S’il n’y avait qu’une seule pièce représentative à mes yeux de notre maison, c’est le dortoir. Berceau de notre cousinerie. 3 lits superposés où nous dormons, mes 3 cousins, mes frères et moi. Il s’en est passé des choses dans ce dortoir (les ptits pervers, on se calme)
Quand on était gamins on tirait les couettes et les draps entre les lits pour se faire des cabanes. On y jouait la journée entière. Le soir on y dormait tous ensemble, chacun son lit, les filles en bas, les gars en haut. On y a vécu nos premiers dodos post-cuites, nos premières vacances entre copains. C’est donc tout naturellement dans ce dortoir que j’ai passé ma dernière nuit dans cette maison familiale. Même si les 5 autres lits étaient vides de leurs occupants, c’est là que je devais être, là où je devais être. Dans ce dortoir qui resterait toujours la chambre des enfants. Dans cette chambre nous aurions toujours été les gamins de 4 à 9 ans qui y ont passé leurs premières nuits.
Noël, Pâques, les tournois de hockey de la Pentecôte et les week-ends prolongés de début d’été, cette maison a été le point de ralliement de notre famille. Sans elle, serions-nous si proches? Aurions-nous passé autant de temps ensemble ?
Et puis les années passant, la cave est devenu notre nouveau repère. Une planche de surf en guise de bar, des verres et quelques bouteilles, nous y avons ramené tour à tour et fait se mélanger tous nos amis. On y a ri, on y a joué, on y a festoyé, on en a surtout bien profité.
Comme une personne à la fin de sa vie, j’y revois passer tous les bons moments vécus dans cette maison. Mais il est maintenant l’heure. J’ai dit au revoir à la maison du bonheur. Un peu nostalgique mais surtout pleinement heureuse de tout ce qu’on y a vécu. Cela restera pour toujours au fond de mon coeur.
J’ai tourné une dernière fois la clé et l’ai quittée, telle une bonne amie que je reverrai peu mais avec qui le lien restera toujours intact.
Chicon Choc 2.0
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2 comments: On
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